Ecrire c'est toujours suivre un appel


 

22 juin 2024.

Me voilà de retour à Strasbourg après avoir passé 3 jours à Chartres.

 

Un moment privilégié, solitaire, en tête à tête avec cette ville pleine d’histoires et de charme. Une ville robuste aussi, de pèlerinage, qui a une âme particulière... un peu hors du temps.

 

Je la découvre la première fois de façon mystérieuse fin octobre l’année dernière.

Je me réveille un matin et « je sais » qu’il faut que j’aille à Chartres. Un peu comme ce jour de 2012 où je me réveille et je « sais » que je veux me former à l’hypnose.

Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j’y vais, je suis l’appel.

 

Habituellement lorsque je vais à Paris je prends le TGV mais cette fois-là je décide de prendre la voiture.

 

Je me souviens de l’immense émotion que je ressens en approchant de cette ville avec sa cathédrale qui la surplombe et qui est visible à des kilomètres de distance.

 

En effet, malgré l’urbanisation, les vues sur l’édifice se comptent toujours par centaines, sous tous les angles jusqu’à 29 km de distance et dans des cadres excessivement variés. Elles sont même l’une des composantes de sa… VUE (Valeur universelle exceptionnelle).

 

A ce moment-là l’écriture de mon livre est totalement achevée.

Il m’arrive encore simplement de reprendre des éléments de la postface.

 

Je sais que moi aussi je vais être « vue » dans ce livre, de près et de loin et même si pour moi, « écrire c’était aussi suivre un appel », il m’arrive encore, à cette époque, d’avoir des peurs et des doutes qui m’assaillent.

 

Dans mon livre « Écoutez-moi ! », je descends dans ma crypte, mes bas-fonds, je rends le caché et le sombre visibles. Et bien sûr, dans les affaires d’abus et de violences sexuelles qui ont lieu au sein de la famille ou dans le cercle de la famille élargie, la victime n’est jamais la seule concernée par le caché et le sombre. Il y a toujours des victimes collatérales.

 

A Chartres en octobre dernier, je décide d’aller regarder mes peurs en face.

Il y a cette chapelle dans la cathédrale qui semblait m’attendre.

Cette chapelle où je pleure, je m’abandonne, je lâche prise par rapport à mes peurs.

 

Je sais que les peurs font partie intégrante de nos chemins d’évolution, de résilience et de guérison.

 

Je sais aussi que nos guérisons ne nécessitent pas de tenir toujours plus fort mais au contraire de lâcher toujours plus profondément afin de revenir au cœur.

 

Au cœur vibrant et vivant de qui nous sommes vraiment, de notre vérité, derrière tous nos masques, nos blessures, nos peurs, nos traumas, nos histoires familiales non résolues, nos conditionnements.

 

Voilà donc que mon livre circule depuis plusieurs mois et les premiers retours commencent à me parvenir.

 

« Quelle force Sylvie ! Quel courage d’avoir osé porter cette parole »

« Quel courage d’avoir osé porter ce projet jusqu’au bout »

« Plus qu’un récit, c’est tout un processus de résilience qui est engagé là et je suis certaine qu’il va pouvoir aider un grand nombre de personnes ».

« Respect Sylvie pour chacune et toutes les femmes pour lesquelles tu poses un livre salutaire, précieux, guérisseur »

« J'espère que votre livre poursuit son chemin, et qu'il sème des graines en chacun(e) de nous. Je crois en cette sororité qui rendra notre monde meilleur »

 

Une amie me dit qu’elle a choisi un faire-part de naissance en tant que marque-page de mon livre car elle ressent que ce livre est de l’ordre de la renaissance.

 

Car bien au-delà des cryptes et du sombre de nos vies il y a nos assomptions, qui sont autant d’actes de liberté, de vérité et d’amour.

Sur un plan philosophique l'assomption est l'acte d'assumer, de prendre à son compte avec toutes ses implications.

Il faut croire que j'étais prête pour mon assomption.

Ecrire est de cette folie et de cette liberté là !

 

Et notons une chose importante concernant la cathédrale de Chartres : contrairement à d'autres cathédrales, personne n’y a jamais été enterré. Il n’y a que la Vie.

 

Alors Vive la Vie et célébrons le sacré de nos chemins !

 

On écrit ensemble ?

 

Photo personnelle : Statue de Notre-Dame de Sous-Terre située dans la crypte de la cathédrale de Chartres.  l s’agit de la plus grande crypte de France avec plus de 200 mètres de long.


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